Si vous souhaitez devenir agent sportif, il n’y a pas de miracle: il vous faudra parler anglais et c’est non négociable. Ou alors c’est que vous manquez cruellement d’ambition et souhaitez vous cantonner uniquement à des transfert en Ligue 1. Gérer les carrières de joueurs français sur le territoire national, c’est bien ; s’offrir l’alternative de pouvoir les faire signer à l’étranger, c’est quand même mieux. Y compris pour vos affaires personnelles. D’où ces quelques conseils vous permettant d’apprendre une langue étrangère rapidement.
Si vous n’êtes pas calé, ou que vous avez besoin de révisions, n’occultez pas cet aspect de la formation. Parler une langue étrangère, en l’occurrence l’anglais s’il n’y en a qu’une, doit être l’un de vos objectifs principaux. Cela vous permettra d’abord de vous faire comprendre aux quatre coins de l’Europe, voire du monde.
Mais ce ne sera sans doute pas suffisant. On dit que « tout le monde parle anglais », mais sur le terrain, la réalité diffère un peu. En Italie, on aime parler italien. En Espagne, on préfère parler espagnol. Au Portugal, et pas beaucoup ailleurs, on parle portugais. Idem en Chine, en Allemagne, en Russie etc… Évidemment, on ne vous demande pas d’apprendre dix ou quinze langues. Mais quand on est agent, en connaître au moins trois apparaît comme une nécessité.
Pour vous aider dans votre apprentissage, agentfootball.fr a relevé cinq astuces qui vous permettront d’adopter les meilleures méthodes. Pauline, 25 ans, commerciale export, vous accompagne également : elle parle 4 langues (anglais, russe, espagnol et italien) et en comprend 2 autres (polonais et ukrainien). Rien que ça !
1 – Avoir la bonne source de motivation
Pour apprendre une langue étrangère rapidement, il faut une bonne source de motivation. Généralement, les choses que l’on fait sans but précis prennent beaucoup plus de temps que celles que l’on fait avec plaisir ou parce que l’on s’est fixé un objectif à atteindre. « Je veux devenir agent de joueur et pour cela, je dois parler anglais et espagnol car je compte me rapprocher de clubs évoluant en Premier League ou en Liga » : voilà une excellente base de travail, plus efficace que « je pars en vacances en Espagne, j’apprends quelques mots, ça ira ». Et puis, bien sûr, la motivation peut venir d’ailleurs, de l’école souvent. L’envie d’apprendre est un excellent moteur. Si vous aussi, vous avez le souvenir d’un prof qui vous a fait aimé une langue étrangère, c’est un atout non négligeable: « Mon cours préféré au lycée était l’espagnol parce que j’avais une super prof, je bossais pour elle et je me suis mise à beaucoup aimer la langue, raconte Pauline. Je suis partie au Pérou et en Espagne plusieurs mois, ça m’a aidée. Ensuite, le goût pour l’anglais est venu quand j’ai commencé à partir dans les pays anglo-saxons l’été entre mes années de fac ».
“Pour apprendre l’espagnol rapidement, lisez les quotidiens sportif Marca ou AS, regardez les matchs de football de la Liga BBVA en VO et l’émission El chiringuito de jugones.”
2 – S’immerger dans la langue
Afin de réduire au maximum le délai d’apprentissage, rien de mieux que l’immersion dans la langue. Le « must », évidemment, est de pouvoir partir plusieurs mois dans le pays en question. Mais c’est loin d’être la solution la plus simple. Alors si vous n’allez pas vers la langue, c’est la langue qui viendra à vous. Par exemple pour apprendre l’anglais rapidement, lisez les pages football du quotidien national THE SUN en version originale, écoutez les podcasts spécial football de BBC SPORT en fond sonore dans la salle de bains ou en voiture (rien de plus simple avec les nouvelles technologies…), regardez les matchs ou films en version originale etc… « Je conseillerais de s’y mettre un peu tous les jours, poursuit Pauline. Pour apprendre une langue étrangère rapidement, mieux vaut 5 minutes par jour en immersion (commencer par les sous-titres en français si besoin) qu’un cours de 2h par semaine à bouffer de la grammaire. Pour le russe d’ailleurs, je n’ai pas vraiment étudié la grammaire, j’ai essayé de comprendre en situation, par l’intuition ». Le conseil en plus hors foot: « Les dessins animés en anglais sont un bon moyen aussi, parce qu’on les connaît par cœur pour les avoir tous vus enfants ».
3 – Faites preuve d’audace !
Les Français ont un problème avec les langues étrangères : ils n’osent pas s’exprimer, de peur de faire des fautes ou d’avoir un accent ridicule. Deux règles à retenir : 1. Les gens seront beaucoup indulgents si vous faites l’effort de parler dans leur langue, même avec des fautes. Si vous vous obstinez à parler français, ça les énervera beaucoup plus. 2. L’accent est toujours sexy, quel qu’il soit (c’est une femme qui vous le dit !). Même l’accent allemand, oui, parfaitement. Parce que vous faites l’effort et rien que ça, c’est touchant. Alors, au diable les complexes et on se lance ! Et surtout, on ne s’arrête pas au premier obstacle. « Quand j’ai posé les pieds en Ukraine la première fois, je me suis rendu compte que j’avais moins de facilité pour l’apprentissage du russe, explique Pauline. Je maîtrisais l’alphabet mais je n’arrivais pas à retenir les mots de tous les jours, j’ai mis 3 semaines en immersion totale avant d’avoir un déclic (et de me dire que non, je ne rentrerais pas chez moi !) pour arriver à assembler les syllabes ensemble. Ce sont des sonorités qu’on n’associe pas ensemble dans les langues latines et au début, ça ne voulait pas rentrer ».
“Si vous rencontriez un recruteur de West Ham United et que vous deviez échanger ensemble et évoquer un joueur, que lui diriez-vous ?”
4 – Apprendre à deux, c’est mieux
Rien ne vaut un compagnon de galères pour mieux les affronter ! Entamer la démarche d’apprendre une langue sera beaucoup plus motivant si vous êtes deux à vous lancer dans l’aventure. Vous pourrez comparer, échanger, discuter ensemble (dans la langue concernée !) et une compétition devrait rapidement s’installer entre vous. C’est assurément ce qui vous fera le plus progresser.
5 – Parlez-vous… à vous-même
Non, ce n’est pas de la schizophrénie. Souvent, avant un rendez-vous, on prépare ses phrases ou son discours, on les répète une fois, deux fois, mille fois. Cela permet de se rassurer, d’avoir le sentiment d’être mieux armé pour affronter le moment. Faites la même chose dans la langue que vous apprenez : parlez-vous en anglais, répétez les tournures de phrases, imaginez vous dans certaines situations. Par exemple, si vous rencontriez un recruteur de West Ham United et que vous deviez échanger ensemble et évoquer un joueur, que lui diriez-vous ? Cela doit devenir une habitude, un réflexe. Et cela facilitera forcément la mémorisation du vocabulaire. Pauline confirme : “Il m’arrive en effet de me faire des réflexions spontanées en anglais. C’est plutôt bon signe quand on en arrive là, ça prouve qu’on est sur la bonne voie”.