À 34 ans, José Saez est actuellement en stand-by même si sa reconversion est déjà toute trouvée. L’ancien milieu de terrain de Lille, Valenciennes et Caen est arrivé en fin de contrat l’été dernier et a lâché la Normandie pour retrouver son Nord natal (ou presque puisqu’il est né à Menin, à la frontière belge). Celui qui a quitté le stade du Hainaut en pleurs un soir de janvier 2014, après une dernière communion avec le public, espère toujours rebondir l’été prochain pour une toute dernière aventure.
L’un des chouchous des supporters valenciennois a laissé une trace indélébile du côté du VAFC et il est prévu pour sa reconversion qu’il intégrer la cellule recrutement du VAFC quand l’heure de raccrocher les crampons aura définitivement sonné.
En attendant, il revient pour agentfootball.fr sur sa relation avec son agent, qui l’a accompagné durant toute sa carrière et qui continue à travailler sur une dernière opportunité de contrat.
Avez-vous toujours travaillé avec un agent ?
« J’ai le même agent depuis près de 15 ans. On n’a jamais eu besoin de signer de contrat, on a toujours fonctionné à la confiance. Notre relation a connu des hauts et des bas, comme dans tout type de rapport humain. (lire l’article : La relation agent sportif et joueur) C’est normal parce qu’il est là pour te dire les choses telles qu’elles sont, pas telles qu’on veut les entendre. Tout a été toujours été clair dans son discours. Le but, ce n’est pas d’appeler son joueur tous les jours pour rien, il faut rester cohérent. Au tout début, j’ai fonctionné tout seul. Je ne pense que ce soit encore possible aujourd’hui…».
Quelle relation entretenez-vous avec votre agent ?
« C’est plus qu’un conseiller, c’est devenu un ami au fil du temps, mais dans une sphère professionnelle. C’est un agent qui a toujours été présent physiquement, on se voyait souvent. Après, certains bossent à deux ou trois mais ce n’était pas le cas du mien. Je l’ai connu en arrivant à Valenciennes, c’était déjà l’agent de Steeve Savidan, Laurent Dufresne, Philippe Burle. Ça se passe souvent comme ça : on prend l’agent d’un ami, d’un équipier, d’une connaissance (lire l’article : Sébastien Corchia: « La réputation d’un agent sportif est importante »). Il faut qu’on soit un minimum en confiance. Aujourd’hui, je plains les jeunes, franchement. Il y a un pseudo-agent à chaque coin de rue, et la plupart sont là uniquement pour le business. Mais il y aussi de bons agents. Il faut savoir faire le bon choix ».
N’a-t-il pas mis de la distance quand vous êtes arrivé en fin de contrat, à l’âge de 34 ans ?
« Non, même à 34 ans, il ne m’a pas laissé tomber. Il est lui-même surpris de ne pas avoir trouvé un dernier club pour moi, de Ligue 1 ou Ligue 2. Le niveau de la Ligue 2 est quand même moyen. Mais aujourd’hui, les clubs préfèrent acheter de jeunes joueurs qu’ils pourront revendre plus cher plus tard que des anciens qui peuvent apporter un cadre et de l’expérience. C’est comme ça. Il y a dix ans, je l’aurais mal vécu mais aujourd’hui, je n’ai pas de club et c’est sans amertume ».
« On verra ce qui se passe en juin, si je peux faire une dernière année. Sinon, ma reconversion est toute trouvée. »
Avez-vous eu quelques pistes à étudier quand même ?
« J’ai eu des propositions, oui. Il y avait une opportunité à Chypre, une autre en Suisse, Boulogne-sur-Mer aussi. Mais j’ai toujours privilégié les projets sportifs clairs et bien définis. Et puis, je n’ai plus vingt ans. J’ai une famille et je ne peux pas faire n’importe quel choix. Je ne veux pas signer pour signer ».
Quels sont vos projets aujourd’hui ?
« J’ai participé il y a quelques mois au championnat du Monde avec l’équipe de France militaire en Corée, c’était une aventure enrichissante et ça m’a permis de m’entretenir physiquement. Après, jusque mi-janvier, je me suis entraîné avec l’équipe de Croix (CFA2), dans la banlieue lilloise. On verra ce qui se passe en juin, si je peux faire une dernière année. Sinon, ma reconversion est toute trouvée : j’ai la possibilité d’intégrer la cellule recrutement de Valenciennes quand je le souhaite. On verra si c’est dès la fin de saison ou plus tard ».
Agentfootball.fr remercie chaleureusement José Saez, toujours aussi disponible et sympathique, pour son témoignage. Nous lui souhaitons de réussir pleinement dans ses projets, à la fois sur et en dehors des terrains.