Pour chaque agent de joueurs, l’objectif reste le même : permettre à ses ouailles de faire la plus grande carrière possible. Et forcément, lorsque l’on travaille de l’autre côté de l’Atlantique, Que l’ont soit agent de joueur bresilien, portugais, espagnol ou israélien … le but de chaque conseiller est de permettre à ses meilleurs éléments de rallier le Vieux continent et, surtout, d’y arriver dans les meilleures conditions pour s’y imposer dans la durée. Et qui dit Europe dit évidemment marché français.
En effet, bon nombre de Sud-américains ont la cote. Et notamment ” le joueur bresilien ” a fait les grandes heures de la Ligue 1, que ce soit à la grande époque de l’Olympique Lyonnais et aujourd’hui dans un Paris Saint-Germain à fort accent auriverde. Et à Marseille, un certain Doria (22 ans) est présent depuis 2014, grâce à son agent Jolden Vergette. Car un breslien, est en théorie, une valeur sure dans le football moderne.
Comment cette agent de joueur bresilien a-t-il noué ses premiers contacts en France ? Quels leviers utiliser pour développer ces relations ? Quelles difficultés peuvent se présenter au moment de pénétrer le marché français ? Pour agentfootball.fr, il nous en dit plus.
Pourriez-vous déjà vous présenter ?
« Oui, je m’appelle Jolden Vergette. J’ai 40 ans, je suis marié, et j’ai 3 enfants : Juliana (21 ans), João Vitor (7 ans), et Maria Carolina (2 ans). Nous avons fondé Vergette Sports en 2007 ».
Vous avez un joueur bresilien en France, à l’OM, il s’agit de Doria. Comment se sont noués les contacts avec le club phocéen ?
« Un Français habitant au Brésil nous a contactés, nous parlant de l’intérêt de l’Olympique de Marseille. Il nous a demandés si nous pouvions êtres intéressés à l’idée de rejoindre ce club. Nous avons bien entendu dit oui, et le président est alors entré en contact avec nous. Le président nous a donc appelés pour nous confirmer qu’ils appréciaient vraiment beaucoup Doria, qu’ils avaient besoin de lui, et qu’ils n’abandonneraient pas pour l’engager. Nous étions heureux et confiants quant à la qualité de ce projet : un grand club, un grand intérêt, et une confiance dans notre joueur ».
Depuis ce transfert, avez-vous eu d’autres contacts en France pour vos joueurs ?
« Nous maintenons un contact fréquent avec l’Olympique de Marseille, déjà. Nous faisons en sorte de présenter certains de nos joueurs qui, selon nous, peuvent jouer un rôle dans le projet du club. Mais nous n’avons pas réalisé d’autres opérations avec le club depuis. De façon plus globale, je dirais que le marché français est très ouvert vis-à-vis des joueurs brésiliens. En effet, la plupart d’entre eux font de belles choses en France. Que les dirigeants français soient exigeants avec les Brésiliens et les étrangers oui, bien sûr, car il s’agit d’un grand championnat. Mais je ne note aucune réticence particulière ».
« Pendant quelques années, en ce qui concerne le Brésil, la demande émanant de France a effectivement diminué de façon drastique. Mais je pense que, depuis un certain temps, ça revient. »
Est-ce simple pour un agent étranger de pénétrer le marché français ?
« Il n’y a aucun marché facile. Il est indispensable de créer sa propre histoire, et montrer que l’on travaille de façon professionnelle, dans la confiance, et avec qualité. On ne peut par exemple pas proposer un joueur qui ne correspond pas aux caractéristiques de la Ligue 1, qui sont différentes de celles de la Liga. Dans notre boîte, on fait vraiment attention à ça. L’idée, ce n’est pas de faire une opération, prendre de l’argent, et basta.
Nous voulons offrir des solutions et construire quelque chose de solide pour le club et pour la carrière du joueur. Cela ne peut se faire que si l’on propose des profils de joueurs adaptés. Nous sommes vraiment satisfaits par le périmètre que couvre aujourd’hui notre agence, que ce soit au Portugal, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Turquie, en Bulgarie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, en Grèce, et dans d’autres championnats européens. Nous devons encore avancer au niveau du marché français, du marché allemand. On espère étendre nos relations directes avec les clubs et les partenaires ».
Les clubs français sont-ils toujours présents et puissants au Brésil ?
« Pendant quelques années, en ce qui concerne le Brésil, la demande émanant de France a effectivement diminué de façon drastique. Mais je pense que, depuis un certain temps, ça revient. Je sais que beaucoup de championnats imposent aujourd’hui des quotas de joueurs venant de l’étranger. Je n’y suis personnellement pas favorable. Dans une entreprise, on nomme les meilleurs, on ne se pose pas ce genre de questions. Je comprends le besoin de promouvoir les joueurs locaux, mais il faudrait revoir ce concept. Le mieux serait que les joueurs locaux méritent leurs places par leur travail, et non pas en raison d’une certaine forme de protectionnisme.
En ce qui concerne la France, le PSG est aujourd’hui présent partout. Mais de façon générale, les clubs français sont très respectés. Le plus important, c’est de faire sentir au joueur qu’il peut avoir les qualités pour s’imposer en Europe. De notre côté, on veut sélectionner au mieux nos joueurs pour qu’ils soient adaptés aux championnats en question. Mais il faut aussi que les clubs soient acteurs de ce projet. Qu’ils viennent au pays, qu’ils analysent le joueur que l’on a choisi pour eux. On a d’ailleurs aujourd’hui encore de bonnes options pour le championnat français ».
Agentfootball.fr remercie chaleureusement Jolden Vergette d’avoir pris le temps de nous éclairer sur la façon dont il développe ses relations en France.